Notre village a lui aussi payé un lourd tribut.
Voici d’après les recherches de Sylvia Bouille, Pascale Albafouille et Cathy Bonneau les portraits de quelques uns des Poilus du village .
A gauche Joseph SAQUE grand-père de Maurice Saqué
Au centre Jean COMMES grand –père de Marie Ange Commes Llugany
A droite Joseph PIGUILLEM grand –père de Annie Vaills Doutres
FORT Cyprien
CAMPS Casimir
CAMPS François
MESTRES J et Amouroux
PLA Ancelin
SAQUÉ Joseph
BERTRAN Paul Germain
BADIE Mathieu
CAMPS Jean Ferréol
Jehan et Jacques BERTRAN
SAQUÉ François
SAQUÉ François
La tombe de Jacques Commes avec son rosier centenaire
« Le 3 mai 1917 un soldat Français de Latour Bas Elne fut tué dans la Haute Marne. Il fut inhumé dans un cimetière de la Marne. Après son inhumation on planta sur le tertre une croix en bois et un rosier. Quelques années plus tard, après la fin de la guerre, la veuve du soldat Marie Commes accompagnée du frère de son mari Jean Commes alla chercher les restes de son mari et ramena aussi la croix de bois et le rosier. Les veuves avaient le voyage gratuit ainsi qu’un proche pour les accompagner. Marie Commes planta la croix de bois et sur la sépulture de son époux au cimetière de Latour Bas Elne. La croix est toujours debout bien que rongée par le temps et le rosier toujours vivant et vigoureux ; il fleurit régulièrement tous les ans . En ce mois de mai 2017le rosier est centenaire et perpétue le souvenir d’un soldat Français. »
La sculpture de Jehan Bertran
« En 1914, Jehan Bertran était officier dans la Marine Marchande. Quand il sut l’hécatombe de morts qu’il y avait sur le front, il démissionna de la Marine Marchande, pour s’engager dans l’Infanterie. Le 9 juin 1918, il se repliait péniblement avec sa section, ils se sont retrouvés dans une ferme presque encerclée. Il n’y avait qu’un seul passage au coin d’un mur pour sortir et ne pas être prisonnier. Mais les tireurs allemands avaient le passage sous leur feu. Le capitaine Bertran a essayé de franchir le passage pour aller de l’autre côté et couvrir ses hommes. Il a été touché mais n’était pas mort. Trois soldats français se sont fait tuer en essayant d’aller chercher le capitaine. Sacrifice inutile, car le capitaine est mort peu de temps après.
Après le combat les allemands ont bivouaqué sur les lieux. L’officier allemand a sans doute était frappé (il devait sans doute être sculpteur) de voir cet officier français allongé là, mort. Il a pris une motte argileuse et a façonné la tête de l’officier français. Les allemands l’ont enterré et ils ont mis la tête façonnée sur la tombe, ainsi qu’une inscription : « ist ein franzöze offizer » (« ici repose un officier français »). Mr Bertran de Balanda père est allé chercher la dépouille de son fils et a ramené la tête façonnée qui est toujours dans le caveau Bertran Balanda. Mais Mr Henri Bertran Père a accompli un geste remarquable : il a acheté quelques mètres carrés de terre là où s’était déroulé le combat et a fait élevé une stèle à la mémoire des morts du 205e Régiment d’Infanterie et aussi des trois soldats français qui s’étaient sacrifiés pour son fils. »